24èmes Journées Scientifiques de la Société d’Écologie Humaine

L’écologie humaine
Carrefour des disciplines.
Enjeux, pratiques, perspectives

Aix-en-Provence
27-28 septembre 2012
Présentation

L’écologie humaine s’interroge sur la relation entre l’humanité et la nature, essentiellement à partir de la relation entre les populations humaines et leur environnement. À l’écologie générale, l’écologie humaine emprunte le principe de raisonner en termes de dynamiques de populations, d’interactivité avec les autres espèces et l’ensemble des conditions de milieu. Mais il est clair que les êtres humains interagissent avec le milieu en fonction de techniques, de représentations et à travers des organisations fort diverses qui n’ont aucun équivalent dans le monde animal. À ce titre l’écologie humaine s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire pour examiner les interfaces biologie/culture et société/milieu de vie.
Depuis sa création en 1987 la Société d’Écologie Humaine s’attache à la promotion de l’écologie humaine, notamment à partir de ses journées annuelles.  Les articles de la revue Écologie Humaine et les ouvrages de la collection Écologie Humaine témoignent de la richesse de ces moments de rencontres scientifiques reconnus entre chercheurs et acteurs issus de champs disciplinaires et d’horizons géographiques différents.
Partant de l’expérience acquise, les journées 2012 de la SEH ont eu pour objectif d’initier une véritable réflexion internationale et de dégager des perspectives sur les questionnements actuels de l’écologie humaine. Pour cela, le comité d’organisation, souhaite y associer étroitement tous ceux qui, dans d’autres cadres associatifs ou institutionnels réfléchissent sur l’évolution passée, présente et future des relations hommes/environnement, son intérêt pour la société civile et pour l’action citoyenne.

La discussion a été structurée en 5 tables rondes :

Table-ronde 1. La recherche et l’interdisciplinarité en écologie humaine
Cette première table ronde a permis de faire le tour de différents champs dans lequel l’écologie humaine s’est construit une légitimité.
Après une présentation synthétique du champ de l’écologie humaine les différents intervenants ont exposé, à partir de leur ancrage disciplinaire, de leur travail et de leurs expériences de terrain, quel est leur point de vue, les concepts qu’ils utilisent et les pratiques qu’ils considèrent comme relevant de l’écologie humaine en France et à l’étranger. La discussion avec les intervenants et les participants dans la salle a permis d‘ouvrir des pistes de discussion susceptibles d’être approfondies lors des autres tables rondes.

2. Acteurs : entre perceptions et actions 
Cette table ronde s’adresse autant aux institutions publiques, aux ONG, aux entreprises privées, aux professions indépendantes qui mettent en pratique une idée des relations de l’homme à son environnement qu’aux chercheurs. Il s’agit aborder les relations entre l’écologie humaine et la société civile à partir d’un échantillon de lieux et de manières de pratiquer la discipline et d’établir un dialogue constructif entre acteurs et chercheurs. Les principaux objectifs sont
– de  mettre en évidence la diversité des conceptions, des utilisations et des références (implicites ou explicites) à l’écologie humaine au travers des pratiques ainsi que la manière dont elles peuvent infléchir la décision publique et/ou les parcours professionnels individuels;
–  de souligner les interactions (positives et peut-être négatives) entre science et action dans toute leur complexité ;
–  d’amorcer une dynamique de développement de l’écologie humaine auprès des acteurs qui puisse, éventuellement, conduire à l’élaboration d’outils opérationnels.

Les interventions et le débat seront orientés de manière à circonscrire le rayon de l’écologie humaine et à envisager les moyens de renforcer  la présence de l’écologie humaine.

3. L’éducation à l’écologie humaine 
Cette table ronde est un cadre d’échange sur les pratiques d’éducation à l’écologie humaine en référence à cette discipline, mais également à des pratiques exercées dans des champs disciplinaires voisins (géographie humaine par exemple), ou à des enseignements s’inscrivant dans des cursus techno-scientifiques (développement durable en sciences de l’ingénieur par exemple). Le point commun étant la transmission de savoirs et l’apprentissage à l’interdisciplinarité autour de projets.
Conçue autour de témoignages et de discussions, elle devrait permettre d’aborder divers aspects liés à l’éducation à l’écologie humaine, parmi ceux-ci : les finalités des formations, les contenus en relation avec les spécificités de la discipline et les liens avec d’autres ; les attentes et ressentis des participants (étudiants et intervenants, professionnels), l’apprentissage à l’interdisciplinarité et l’approche systémique, la pédagogie et l’évaluation, le devenir de l’écologie humaine au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Elle sera organisée de la façon suivante :
– présentation de structures d’enseignements en écologie humaine ;
– témoignages d’étudiants du Master d’Écologie Humaine de Bordeaux en visio-conférence ;
– discussion générale sur les problématiques relatives à l’enseignement de l’écologie humaine.

4. Edition et supports de publications des travaux en écologie humaine
Au moment où les scientifiques s’interrogent sur les modalités de diffusion de leurs résultats (publication numérique, édition papier, …) cette table ronde a pour objectif de discuter de la visibilité des travaux d’Ecologie Humaine dans la communauté des chercheurs, et dans l’espace public.
Peu de textes font référence à l’écologie humaine dans les supports français ou francophones et il est intéressant de nous interroger sur la faible représentation des travaux issus de ce courant. A l’inverse, les recherches dans le monde anglo-saxon, notamment aujourd’hui en Amérique du Nord, sont illustratives du dynamisme de ce champ de recherche (Human ecology, Human Ecology review, …). Il s’agira, à travers l’expérience  de collègues issus de champs disciplinaires et institutionnels différents et qui occupent des responsabilités éditoriales, de discuter des questions relatives à la  publication des recherches en écologie humaine.

5. Le rôle des associations : dimensions scientifiques et politiques
Cette table ronde porte sur le rôle joué par les associations dans la promotion et l’utilisation des connaissances inhérentes à l’écologie humaine. Pour cela, nous partirons de la distinction dichotomique, souvent en vigueur, entre militantisme et production de connaissances, que nous soumettrons à la discussion. Cette dichotomie est-elle pertinente ? Cela nous permettra de mettre en débat et de questionner le rôle de la connaissance dans l’action politique, et a contrario dans quelle mesure l’action peut aussi être productrice de certaines formes de connaissances. Après une introduction où nous reviendrons sur les raisons qui ont conduit la SEH à se questionner sur ces aspects, au regard de ses objectifs, de ses problématiques et de son évolution, nous organiserons la discussion autour de quelques questions :

Pourquoi un statut associatif pour produire et diffuser de la connaissance ?
Est-il pertinent d’opérer une distinction entre association militante et association de production de connaissances ?
De quelle manière militantisme (ou action ?) et connaissance se nourrissent-ils l’un de l’autre?
Où s’arrête le militantisme, où commence la production de connaissance ?
Peut-on à la fois être une association militante et une association de connaissance ? Faut-il favoriser les hybridations ?
Cela nous permettra de questionner les visions du monde et les valeurs dont l’écologie humaine peut être porteuse. Y-a-t-il un militantisme sous-jacent à ce type de pratique scientifique ? A l’instar de Marcel Jollivet, peut-on parler de « tiers-secteur scientifique » comme on parle de « tiers-secteur social » ?

Comité scientifique et d’organisation
Nicole Vernazza-Licht (Anthropologue, SEH, Aix-en-Provence), Paul Allard, (Historien, AMU), René Joly Assako Assako (Géographe, Univ Yaoundé), Daniel Bley (Anthropologue biologiste, CNRS/AMU), Patrick Baudot (Démographe, IRD, Maroc), Bernard Brun (Ecologue, SEH, Marseille), Edmond Dounias (Ethnobiologiste, IRD, Montpellier), Jean-Louis Duhourcau (Architecte, SEH, Anglet), Gilles Maignant (Géographe, CNRS/Univ Nice), Marie-Jo Menozzi (Sociologue, B.E. MJM, Rennes), Marie-Dominique Ribereau-Gayon (Anthropologue, SEH, Bordeaux), Francis Ribeyre (Ecologue – écologue humain, Univ. Bordeaux), Alain Simoncini (Médecin, SEH, Marseille), Dominique Soulance (Géographe, Univ Lille).

En partenariat ou avec le soutien de :
AEHA – Association d’Écologie Humaine Afrique (Yaoundé, Cameroun) ;  AFEA – Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie ; Atelier d’Architecture J.L. Duhourcau ; ETHNOZZI – B.U. M.J. Menozzi ; Certificat International d’Écologie Humaine Bordeaux1 ; Conseil Général des Bouches-du-Rhône ; Master Écologie Humaine Bordeaux3 ; Ministère des Affaires étrangères ; UMR 7300 ESPACE ; Natures Sciences Sociétés – Dialogues.

Programme

Nicole VERNAZZA
Introduction

Table-ronde 1. La recherche et l’interdisciplinarité en écologie humaine

Animation : Nicole VERNAZZA et Paul ALLARD
Cette première table ronde a permis de faire le tour de différents champs dans lequel l’écologie humaine s’est construit une légitimité.
Après une présentation synthétique du champ de l’écologie humaine les différents intervenants ont exposé, à partir de leur ancrage disciplinaire, de leur travail et de leurs expériences de terrain, quel est leur point de vue, les concepts qu’ils utilisent et les pratiques qu’ils considèrent comme relevant de l’écologie humaine en France et à l’étranger. La discussion avec les intervenants et les participants dans la salle a permis d‘ouvrir des pistes de discussion susceptibles d’être approfondies lors des autres tables rondes.

Valérie BERTAUDIÈRE-MONTES
Interactions entre pratiques de l’Homme et dynamique de la biodiversité : quelles formes d’interdisciplinarité peuvent être mises en oeuvre pour les étudier ?

Élisabeth DORIER-APRILL
Géographie et écologie humaine : un « vieux couple bancal »?

Alain FROMENT
La dimension médicale de l’écologie humaine : recherches au Cameroun

Dominique HERVÉ
Regard d’un agronome sur l’écologie humaine : entre nature et société ?

Jean SIMOS
Santé environnementale et écologie humaine : des origines différentes, des pratiques convergentes

Pascale STEICHEN
Écologie humaine et Droit à l’environnement

Table-ronde 2. Acteurs : entre perceptions et actions 

Animation : Marie-Dominique RIBÉREAU-GAYON et Jean-Louis DUHOURCAU

Cette table ronde s’est adressée autant aux institutions publiques, aux ONG, aux entreprises privées, aux professions indépendantes qui mettent en pratique une idée des relations de l’homme à son environnement qu’aux chercheurs. Il s’est agit aborder les relations entre l’écologie humaine et la société civile à partir d’un échantillon de lieux et de manières de pratiquer la discipline et d’établir un dialogue constructif entre acteurs et chercheurs. Les principaux objectifs étaient :
– de  mettre en évidence la diversité des conceptions, des utilisations et des références (implicites ou explicites) à l’écologie humaine au travers des pratiques ainsi que la manière dont elles peuvent infléchir la décision publique et/ou les parcours professionnels individuels;
–  de souligner les interactions (positives et peut-être négatives) entre science et action dans toute leur complexité ;
–  d’amorcer une dynamique de développement de l’écologie humaine auprès des acteurs qui puisse, éventuellement, conduire à l’élaboration d’outils opérationnels.

Les interventions et le débat ont été orientés de manière à circonscrire le rayon de l’écologie humaine et à envisager les moyens de renforcer  la présence de l’écologie humaine.

Alain DERVIEUX
En attendant la mer. Existe-t-il des solutions pour pallier l’élévation du niveau marin en Camargue ? Un retour d’expérience entre recherche et action

Bernard FAVRE
L’écologie humaine, une inspiration pour les idées, une ressource pour l’influence

Christian HAÏSSAT
La lisière du bois du Luzard : une concertation au service d’un projet

Patricia LOZANO
Observatoire de la qualité de l’air en région PACA : de la surveillance à l’information et à l’aide à la décision

Sonia MARTIN DEL CAMPO
Parcours de vie et d’action de l’in-attendu à l’in-entendu

Table-ronde 3. L’éducation à l’écologie humaine 

Animation : Francis RIBEYRE, René Joly ASSAKO ASSAKO, Patrick BAUDOT

Cette table ronde était un cadre d’échange sur les pratiques d’éducation à l’écologie humaine en référence à cette discipline, mais également à des pratiques exercées dans des champs disciplinaires voisins (géographie humaine par exemple), ou à des enseignements s’inscrivant dans des cursus techno-scientifiques (développement durable en sciences de l’ingénieur par exemple). Le point commun étant la transmission de savoirs et l’apprentissage à l’interdisciplinarité autour de projets.
Conçue autour de témoignages et de discussions, elle a permis d’aborder divers aspects liés à l’éducation à l’écologie humaine, parmi ceux-ci : les finalités des formations, les contenus en relation avec les spécificités de la discipline et les liens avec d’autres ; les attentes et ressentis des participants (étudiants et intervenants, professionnels), l’apprentissage à l’interdisciplinarité et l’approche systémique, la pédagogie et l’évaluation, le devenir de l’écologie humaine au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Elle fut organisée de la façon suivante :
présentation de structures d’enseignements en écologie humaine ;
témoignages d’étudiants du Master d’Écologie Humaine de Bordeaux en visio-conférence ;
discussion générale sur les problématiques relatives à l’enseignement de l’écologie humaine.

Patrick BAUDOT
Écologie humaine et enseignement supérieur : les aléas d’une discipline en quête de reconnaissance

Alain BUE
L’écologie humaine en géographie à Vincennes – Paris 8

Antoine de Padoue NSEGBE, René Joly ASSAKO ASSAKO
Enjeux, défis et outils de l’enseignement de l’écologie humaine en Afrique

Samuel PAVARD
L’écologie Humaine au MNHN à Paris

Francis RIBEYRE
L’éducation à l’écologie humaine : une approche de la complexité des sociétés humaines

Louis Bernard TCHUIKOUA
Expérience d’enseignement de l’Ecologie Humaine à l’ENS de Yaoundé – Cameroun

Table-ronde 4. La publication des recherches en écologie humaine

Animation : Daniel BLEY et Dominique SOULANCÉ

Au moment où les scientifiques s’interrogent sur les modalités de diffusion de leurs résultats (publication numérique, édition papier, …) cette table ronde a eu pour objectif de discuter de la visibilité des travaux d’Ecologie Humaine dans la communauté des chercheurs, et dans l’espace public.
Peu de textes font référence à l’écologie humaine dans les supports français ou francophones et il est intéressant de nous interroger sur la faible représentation des travaux issus de ce courant. À l’inverse, les recherches dans le monde anglo-saxon, notamment aujourd’hui en Amérique du Nord, sont illustratives du dynamisme de ce champ de recherche (Human ecology, Human Ecology review, …). Il s’est agit, à travers l’expérience  de collègues issus de champs disciplinaires et institutionnels différents et qui occupent des responsabilités éditoriales, de discuter des questions relatives à la  publication des recherches en écologie humaine.

Daniel BLEY
La place de l’écologie humaine et de l’interdisciplinarité dans les revues scientifiques

Ben CAMPBELL
La place de l’écologie humaine dans les revues anglophones

Estelle HERRSCHER
Du terrain à la médiatisation : les BMSAP, un support de publication pluri et interdisciplinaire

Claude MILLIER
La revue Nature Sciences Sociétés (NSS) et la collection Indisciplines – QUAE

Dominique SOULANCÉ
L’écologie humaine dans le champ de la géographie

Table-ronde 5. Le rôle des associations : dimensions scientifiques et politiques

Animation : Marie-Jo MENOZZI et Gilles MAIGNANT

Cette table ronde a porté sur le rôle joué par les associations dans la promotion et l’utilisation des connaissances inhérentes à l’écologie humaine. Pour cela, nous sommes partis de la distinction dichotomique, souvent en vigueur, entre militantisme et production de connaissances, que nous avons soumis à la discussion. Cette dichotomie est-elle pertinente ? Cela nous a permis de mettre en débat et de questionner le rôle de la connaissance dans l’action politique, et a contrario dans quelle mesure l’action peut aussi être productrice de certaines formes de connaissances. Après une introduction où nous sommes revenus sur les raisons qui ont conduit la SEH à se questionner sur ces aspects, au regard de ses objectifs, de ses problématiques et de son évolution, nous avons organisé la discussion autour de quelques questions :

  • Pourquoi un statut associatif pour produire et diffuser de la connaissance ?
  • Est-il pertinent d’opérer une distinction entre association militante et association de production de connaissances ?
  • De quelle manière militantisme (ou action ?) et connaissance se nourrissent-ils l’un de l’autre?
  • Où s’arrête le militantisme, où commence la production de connaissance ?
  • Peut-on à la fois être une association militante et une association de connaissance ? Faut-il favoriser les hybridations

Cela nous a permis de questionner les visions du monde et les valeurs dont l’écologie humaine peut être porteuse. Y-a-t-il un militantisme sous-jacent à ce type de pratique scientifique ? A l’instar de Marcel Jollivet, peut-on parler de « tiers-secteur scientifique » comme on parle de « tiers-secteur social » ?

Rene Joly ASSAKO ASSAKO
Président de l’Association d’Ecologie Humaine Afrique

Bernadette BICHET
Association des anciens Etudiants du CIEH Bordeaux (en visio conférence)

Françoise LAFAYE
Présidente de l’Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie

Claude MILLIER
Président de Nature Sciences Sociétés Dialogues

Pierre SOUVET
Président de l’Association Santé Environnement France

Nicole VERNAZZA
Présidente de la Société d’Écologie Humaine

Programme

Nicole VERNAZZA
Introduction

Table-ronde 1. La recherche et l’interdisciplinarité en écologie humaine

Animation : Nicole VERNAZZA et Paul ALLARD
Cette première table ronde a permis de faire le tour de différents champs dans lequel l’écologie humaine s’est construit une légitimité.
Après une présentation synthétique du champ de l’écologie humaine les différents intervenants ont exposé, à partir de leur ancrage disciplinaire, de leur travail et de leurs expériences de terrain, quel est leur point de vue, les concepts qu’ils utilisent et les pratiques qu’ils considèrent comme relevant de l’écologie humaine en France et à l’étranger. La discussion avec les intervenants et les participants dans la salle a permis d‘ouvrir des pistes de discussion susceptibles d’être approfondies lors des autres tables rondes.

Valérie BERTAUDIÈRE-MONTES
Interactions entre pratiques de l’Homme et dynamique de la biodiversité : quelles formes d’interdisciplinarité peuvent être mises en oeuvre pour les étudier ?

Élisabeth DORIER-APRILL
Géographie et écologie humaine : un « vieux couple bancal »?

Alain FROMENT
La dimension médicale de l’écologie humaine : recherches au Cameroun

Dominique HERVÉ
Regard d’un agronome sur l’écologie humaine : entre nature et société ?

Jean SIMOS
Santé environnementale et écologie humaine : des origines différentes, des pratiques convergentes

Pascale STEICHEN
Écologie humaine et Droit à l’environnement

Table-ronde 2. Acteurs : entre perceptions et actions 

Animation : Marie-Dominique RIBÉREAU-GAYON et Jean-Louis DUHOURCAU

Cette table ronde s’est adressée autant aux institutions publiques, aux ONG, aux entreprises privées, aux professions indépendantes qui mettent en pratique une idée des relations de l’homme à son environnement qu’aux chercheurs. Il s’est agit aborder les relations entre l’écologie humaine et la société civile à partir d’un échantillon de lieux et de manières de pratiquer la discipline et d’établir un dialogue constructif entre acteurs et chercheurs. Les principaux objectifs étaient :
– de  mettre en évidence la diversité des conceptions, des utilisations et des références (implicites ou explicites) à l’écologie humaine au travers des pratiques ainsi que la manière dont elles peuvent infléchir la décision publique et/ou les parcours professionnels individuels;
–  de souligner les interactions (positives et peut-être négatives) entre science et action dans toute leur complexité ;
–  d’amorcer une dynamique de développement de l’écologie humaine auprès des acteurs qui puisse, éventuellement, conduire à l’élaboration d’outils opérationnels.

Les interventions et le débat ont été orientés de manière à circonscrire le rayon de l’écologie humaine et à envisager les moyens de renforcer  la présence de l’écologie humaine.

Alain DERVIEUX
En attendant la mer. Existe-t-il des solutions pour pallier l’élévation du niveau marin en Camargue ? Un retour d’expérience entre recherche et action

Bernard FAVRE
L’écologie humaine, une inspiration pour les idées, une ressource pour l’influence

Christian HAÏSSAT
La lisière du bois du Luzard : une concertation au service d’un projet

Patricia LOZANO
Observatoire de la qualité de l’air en région PACA : de la surveillance à l’information et à l’aide à la décision

Sonia MARTIN DEL CAMPO
Parcours de vie et d’action de l’in-attendu à l’in-entendu

Table-ronde 3. L’éducation à l’écologie humaine 

Animation : Francis RIBEYRE, René Joly ASSAKO ASSAKO, Patrick BAUDOT

Cette table ronde était un cadre d’échange sur les pratiques d’éducation à l’écologie humaine en référence à cette discipline, mais également à des pratiques exercées dans des champs disciplinaires voisins (géographie humaine par exemple), ou à des enseignements s’inscrivant dans des cursus techno-scientifiques (développement durable en sciences de l’ingénieur par exemple). Le point commun étant la transmission de savoirs et l’apprentissage à l’interdisciplinarité autour de projets.
Conçue autour de témoignages et de discussions, elle a permis d’aborder divers aspects liés à l’éducation à l’écologie humaine, parmi ceux-ci : les finalités des formations, les contenus en relation avec les spécificités de la discipline et les liens avec d’autres ; les attentes et ressentis des participants (étudiants et intervenants, professionnels), l’apprentissage à l’interdisciplinarité et l’approche systémique, la pédagogie et l’évaluation, le devenir de l’écologie humaine au sein des établissements d’enseignement supérieur.

Elle fut organisée de la façon suivante :
présentation de structures d’enseignements en écologie humaine ;
témoignages d’étudiants du Master d’Écologie Humaine de Bordeaux en visio-conférence ;
discussion générale sur les problématiques relatives à l’enseignement de l’écologie humaine.

Patrick BAUDOT
Écologie humaine et enseignement supérieur : les aléas d’une discipline en quête de reconnaissance

Alain BUE
L’écologie humaine en géographie à Vincennes – Paris 8

Antoine de Padoue NSEGBE, René Joly ASSAKO ASSAKO
Enjeux, défis et outils de l’enseignement de l’écologie humaine en Afrique

Samuel PAVARD
L’écologie Humaine au MNHN à Paris

Francis RIBEYRE
L’éducation à l’écologie humaine : une approche de la complexité des sociétés humaines

Louis Bernard TCHUIKOUA
Expérience d’enseignement de l’Ecologie Humaine à l’ENS de Yaoundé – Cameroun

Table-ronde 4. La publication des recherches en écologie humaine

Animation : Daniel BLEY et Dominique SOULANCÉ

Au moment où les scientifiques s’interrogent sur les modalités de diffusion de leurs résultats (publication numérique, édition papier, …) cette table ronde a eu pour objectif de discuter de la visibilité des travaux d’Ecologie Humaine dans la communauté des chercheurs, et dans l’espace public.
Peu de textes font référence à l’écologie humaine dans les supports français ou francophones et il est intéressant de nous interroger sur la faible représentation des travaux issus de ce courant. À l’inverse, les recherches dans le monde anglo-saxon, notamment aujourd’hui en Amérique du Nord, sont illustratives du dynamisme de ce champ de recherche (Human ecology, Human Ecology review, …). Il s’est agit, à travers l’expérience  de collègues issus de champs disciplinaires et institutionnels différents et qui occupent des responsabilités éditoriales, de discuter des questions relatives à la  publication des recherches en écologie humaine.

Daniel BLEY
La place de l’écologie humaine et de l’interdisciplinarité dans les revues scientifiques

Ben CAMPBELL
La place de l’écologie humaine dans les revues anglophones

Estelle HERRSCHER
Du terrain à la médiatisation : les BMSAP, un support de publication pluri et interdisciplinaire

Claude MILLIER
La revue Nature Sciences Sociétés (NSS) et la collection Indisciplines – QUAE

Dominique SOULANCÉ
L’écologie humaine dans le champ de la géographie

Table-ronde 5. Le rôle des associations : dimensions scientifiques et politiques

Animation : Marie-Jo MENOZZI et Gilles MAIGNANT

Cette table ronde a porté sur le rôle joué par les associations dans la promotion et l’utilisation des connaissances inhérentes à l’écologie humaine. Pour cela, nous sommes partis de la distinction dichotomique, souvent en vigueur, entre militantisme et production de connaissances, que nous avons soumis à la discussion. Cette dichotomie est-elle pertinente ? Cela nous a permis de mettre en débat et de questionner le rôle de la connaissance dans l’action politique, et a contrario dans quelle mesure l’action peut aussi être productrice de certaines formes de connaissances. Après une introduction où nous sommes revenus sur les raisons qui ont conduit la SEH à se questionner sur ces aspects, au regard de ses objectifs, de ses problématiques et de son évolution, nous avons organisé la discussion autour de quelques questions :

  • Pourquoi un statut associatif pour produire et diffuser de la connaissance ?
  • Est-il pertinent d’opérer une distinction entre association militante et association de production de connaissances ?
  • De quelle manière militantisme (ou action ?) et connaissance se nourrissent-ils l’un de l’autre?
  • Où s’arrête le militantisme, où commence la production de connaissance ?
  • Peut-on à la fois être une association militante et une association de connaissance ? Faut-il favoriser les hybridations

Cela nous a permis de questionner les visions du monde et les valeurs dont l’écologie humaine peut être porteuse. Y-a-t-il un militantisme sous-jacent à ce type de pratique scientifique ? A l’instar de Marcel Jollivet, peut-on parler de « tiers-secteur scientifique » comme on parle de « tiers-secteur social » ?

Rene Joly ASSAKO ASSAKO
Président de l’Association d’Ecologie Humaine Afrique

Bernadette BICHET
Association des anciens Etudiants du CIEH Bordeaux (en visio conférence)

Françoise LAFAYE
Présidente de l’Association Française d’Ethnologie et d’Anthropologie

Claude MILLIER
Président de Nature Sciences Sociétés Dialogues

Pierre SOUVET
Président de l’Association Santé Environnement France

Nicole VERNAZZA
Présidente de la Société d’Écologie Humaine